LETTRE PASTORALE DU PÈRE BERNARD DESCARPENTRIES CURÉ ET DOYEN

Chers amis, paroissiennes et paroissiens, 

Dans sa lettre "Desiderio desideravi", le pape François affirme que : « la vie liturgique est un lieu de formation chrétienne et que “ la pleine mesure de notre formation est notre conformation au Christ” “ il ne s’agit pas d’un processus mental abstrait, mais de devenir Lui" « La liturgie nous exerce à faire place au Christ, en nous et dans nos relations : "Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi" (Gal 2,20) ». (n° 41) 

C'est pourquoi, suite à une consultation de nos assemblées dominicales et dans les relais ; les Équipes d'Animation Paroissiales de St Christophe et St François d'Assise ont proposé un planning de messes et célébrations de la Parole, que nous mettons en oeuvre avec la nouvelle année liturgique qui commence. Je remercie les près de 150 personnes qui ont participé à l'enquête, en indiquant ce qui leur semblait important dans une Église missionnaire et proche. 

L'idée générale est d'alterner une semaine sur deux la célébration eucharistique dans chacune des deux paroisses. Quand le week-end, l'une vit la messe le samedi, l'autre la partage le dimanche, et inversement la semaine suivante. Nous en ferons l'évaluation au cours du second semestre 2023. Un calendrier, affiché et publié, nous aidera à savoir où trouver messes et offices. 

La paroisse trouve son expression dans la célébration commune des sacrements où nous comprenons la communion en DIEU, qui appelle à partager sa vie. Pour autant toutes les formes du partage entre chrétiens et avec nos voisins, nos contemporains, disent aussi quelque chose de l'action de l'Esprit Saint dans nos consciences pour accueillir le Salut et en devenir un témoin. 

Avec les chrétiens investis dans les mouvements, services, associations chrétiennes ou civiles ; j'espère que nous parviendrons à mettre en oeuvre ces pistes pour une Église vivante et missionnaire. C'est à cela que nous encourage le synode universel engagé par le Pape François à la suite du concile Vatican II, dont la constitution Gaudium Spes indique : 

« Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des jeunes, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ ; et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur coeur. La communauté des chrétiens se reconnaît donc réellement et intimement solidaire du genre humain et de son histoire (GS n°1). 

Pour la foi des chrétiens, ce monde a été fondé et demeure conservé par l’amour du Créateur ; il est tombé certes, sous l’esclavage du péché, mais le Christ, par la Croix et la Résurrection, a brisé le pouvoir du Malin et l’a libéré pour qu’il soit transformé selon le dessein de Dieu et qu’il parvienne ainsi à son accomplissement (GS n°2). 

De nos jours, saisi d’admiration devant ses propres découvertes et son propre pouvoir, le genre humain s’interroge cependant, souvent avec angoisse, sur l’évolution présente du monde, sur la place et le rôle de l’homme dans l’univers, sur le sens de ses efforts individuels et collectifs, enfin sur la destinée ultime des choses et de l’humanité. Aussi le Concile, témoin et guide de la foi de tout le Peuple de Dieu rassemblé par le Christ, ne saurait donner une preuve plus parlante de solidarité, de respect et d’amour à l’ensemble de la famille humaine, à laquelle ce peuple appartient ; qu’en dialoguant avec elle sur ces différents problèmes, en les éclairant à la lumière de l’Évangile, et en mettant à la disposition du genre humain, la puissance salvatrice que l’Église conduite par l’Esprit Saint, reçoit de son Fondateur (GS n°3). 

Pour mener à bien cette tâche, l’Église a le devoir, à tout moment, de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l’Évangile, de telle sorte qu’elle puisse répondre, d’une manière adaptée à chaque génération, aux questions éternelles des hommes sur le sens de la vie présente et future et sur leurs relations réciproques. Il importe donc de connaître et de comprendre ce monde dans lequel nous vivons, ses attentes, ses aspirations, son caractère (GS n°4)» 

Il s'agit bien pour nous d'appréhender l’individu dans son unité et sa totalité, corps et âme, coeur et conscience, pensée et volonté, en son milieu et avec l'attention portée à un développement durable. 

Notre repère sera de continuer, sous l’impulsion de l’Esprit, l’oeuvre du Christ, venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité, pour sauver et non pour condamner, pour servir, non pour être servi. 

Le monde n'est plus celui que nous avons connu et avec lequel nous avons grandi ; mais c'est le même SEIGNEUR, qui nous invite en une mission renouvelée. Le synode provincial nous y avait engagé auprès des jeunes, des familles, des pauvres (n° 15 à 22) dans un esprit de proximité et de complémentarité, d'accueil sans condition (n° 23 à 30), par une dynamique de réseau (n°31) de subsidiarité (n° 41), en rejoignant ou créant des fraternités paroissiales missionnaires. Que vienne notre Seigneur Jésus, l'Emmanuel, nous révéler un monde fraternel, et accomplir pour nous ses merveilles, aujourd'hui ! 

Bon Avent, à chacune et chacun, 

Abbé Bernard Descarpentries 

le 18 novembre 2022

Article publié par Paroisse St François d'Assise Douai • Publié le Mercredi 23 novembre 2022 • 682 visites

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